Source : RT.com / 06/05/2015 - Dans un livre à paraître prochainement,
le président français admet avoir livré des armes aux rebelles syriens
en violation de l’embargo européen sur ce type de livraisons à la Syrie.
Les livraisons auraient eu lieu en 2012, avant l’annulation de l’embargo en
2013. C’est du moins les propos de François Hollande tels que les a
recueillis le journaliste et écrivain Xavier Panon l’année dernière.
«Nous avons commencé quand nous avons eu la certitude qu'elles iraient
dans des mains sûres. Pour les armes létales, ce sont nos services qui
ont procédé aux livraisons», a déclaré François Hollande à l’écrivain,
rapporte l’AFP.
Xavier Panon a utilisé cette interview dans son livre intitulé «Dans
les coulisses de la diplomatie française» qui sort en France ce mois-ci.
Selon les propos de François Hollande rapportés par l’auteur, la
France a livré des canons, des mitrailleuses, des lance-roquettes et des
missiles antichars aux forces qui luttent contre Bachar Al-Assad alors
que le président français avait toujours dit jusqu’ici que la France
n’avait envoyé des armes en Syrie qu’après la levée de l’embargo.
Dans une interview accordée à la chaîne de télévision France 2,
Bachar Al-Assad a accusé la France de soutenir les mêmes terroristes que
ceux qui ont perpétré les attaques à Paris en janvier dernier. «Est-ce
de la démocratie que d’envoyer des armes aux terroristes et de les
appuyer ? Ai-je le droit de soutenir les terroristes qui ont attaqué Charlie Hebdo par exemple ?», s’est demandé le président syrien.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a accusé
l’Occident de soutenir les extrémistes pour renverser le régime syrien.
«La Russie condamne l’utilisation des groupes extrémistes dans les
efforts visant à changer le régime», avait-il asséné lors d’une
conférence de presse en novembre dernier.
Xavier Panon décrit aussi dans son livre les plans d’attaque du
gouvernement français en Syrie. Il s’agissait des frappes aériennes
contre le régime syrien soupçonné d’avoir utilisé des armes chimiques
contre son propre peuple en août 2013. Parmi les cibles, on trouve le
siège des services de renseignement de l'armée syrienne que la France a
jugé responsable des attaques chimiques. Mais faute de l’appui de
Washington, ces plans n’ont pas pu être menés à bien.
Un conseiller politique français aurait dit à Xavier Panon que les
frappes avaient pour but de changer l’ordre politique en Syrie et de
déstabiliser la Russie en la forçant à changer de position à propos du
conflit syrien.
La guerre civile en Syrie qui dure depuis cinq ans a fait plus de
220 000 victimes et a fait fuir des millions de Syriens dans les pays
alentours. Quelques groupes islamistes ont profité du chaos pour gagner
du terrain en Syrie. L’État Islamique, l’Armée syrienne libre et le
Front islamique luttent toujours contre les forces gouvernementales.
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